Prompts à vous regarder le nombril
De l’épopée vous perdez le fil,
Dans les arcanes de votre langage
Vous ignorez le tangage
De notre bateau ivre.
Incapable d’en vivre
le devenir
Vous en perdez l’avenir.
Hermétiques au sens commun
Il vous plaît de ne l’être point,
Enfermés dans votre Olympe
Il vous paraît plus simple
D’entre vous converser
Et c’est dans l’hermétisme que vous versez.
Complaisants en diable
Vous enliser dans le sable
d’un désert des images
Et ne sentez plus la rage.
Indifférents à l’humeur
Ou alors provocateurs
Cela excuse le style
N’êtes plus capables de faire le tour du péristyle,
Abandonnant la rime
Sur laquelle l’on trime,
Abandonnant le vers
Voyez le monde à l’envers.
Votre chant en est-ce encore un ?
Si triste a le goût du malin.

Hum ! Tu n'as pas pris la brosse à reluire, là, mais à étriller ! J'aime ! Il est bon de remettre les choses en place ! Cachons notre nombril et ouvrons nos cœurs et nos esprits souvent bien limités : Hu m ! Je me mets dans le lot, bien entendu, mon sourire contrit est déjà un aveu !

Pas nécessairement. Est-tu hermétique au sens commun ? Je ne pense pas. Tes vers sont-ils arides ? Pas plus. Suis-je trop exigeant ? Peut-être.
Sèche tes larmes et du cœur à l'ouvrage !

Avec humilité , moi aussi je me sens concernée...

Superbe !

Et dit avec un COURAGE qui me fait pâlir d’envie !

J’avais évoqué – avec bien plus d’égards- cette tare (car c'en est une !) ici-même il y a quelques mois.
La réaction fut terrible.
Mépris et moqueries de l’oligarchie (prise sur le fait ?) bien décidée à ne pas céder un pouce de terrain.

Que voulez-vous ! on a beau déplorer à longueur de poèmes la laideur du monde, on ne peut s’empêcher de cultiver la même graine en microcosme.

Puisque l’excellent –mais très discret- poète GKAK est aujourd’hui à l’honneur, je vous conseille d’aller lire son poème à peu près de la même trempe. Un régal !

http://www.lespoetes.net/plpoeme.php?id=5181


Je vous applaudis debout, Saintes !

Bonjour,

Moi, je n'aurai jamais ce courage...

Merci pour vos appréciations. Apparemment les adversaires se découragent ou manquent-ils d'arguments ?

Le vers et la rime, hélas! pas chez moi.

L'hermétisme,
ça je ne comprends pas!

Quoiqu'il en paraisse, je ne me situe pas dans une optique où ce serait le vers ou la rime ou tout son contraire contrairement à vous.
De cette oscillation binaire, il me semble qu'elle est du passé et caractéristique du XXème siècle qui fut particulièrement binaire.
Et qu'aujourd'hui il faut penser autrement sans ignorer ce fait. Voici un extrait de poème qui peut vous faire comprendre mon point de vue :
Voyez-vous à la rime
Comme enfin je m’arrime
C’est que je n’en maîtrise pas
Ce soupçon d’aléas
Que son absence féconde
Et qu’il n’est point d’usage
De consciemment mêler
Liberté et contrainte.

Pourquoi se passer du vers et de la rime qui sont structurant et y mêler lorsque le besoin s'en fait sentir l'aléas de leur absence. Peut-on trouver là un chant pour le XXème siècle ?

Pour ce qui est de l'hermétisme, il ne me semble pas en avoir trouvé dans ce site, cela s'adresserai plutôt aux dé-constructeurs de la phrase.

Excusez-moi, j'ai été un peu "sibyllin".

Pour le vers et la rime, ce n'est pas une prise de position, c'est de l'incapacité (assumée). Je me rabats sur les vers libres.

Quant à l'hermétisme, c'est vous qui en avez parlé dans votre poème.
Moi, il me semble en voir sur ce site ou alors, c'est que quand je ne comprends pas je dis que c'est hermétique!

Sinon, je voulais exprimer ma solidarité.

Pour ma part j'aime aussi la limpide clarté qui tombe des étoiles.

Là où errent mes tiques, Hans Kimkonzern, c'est dans la grammaire et je n'arrive pas à comprendre à quel substantif renvoie l'adjectif 'promptes", Paul et Mick mis à part

Au titre tous simplement.

Alors "prompts", non ?