Tendresse...
par Fanch
La tendresse se pose, à l'envi, à l'envers,
Au pied de quelque rêve aux émois qu'elle enfante,
Serait-elle la fée promise en eau dormante
Ou celle de nos jours épuisés et amers?
La tendresse se tait, immense mais discrète,
Laissée en triste écume au sillage des maux,
Lassée de la pudeur et distance des mots,
Elle se vêt d'une peur que la douleur affrète.
La tendresse s'agite aux lames furibondes
Du désir déclinant l'idée vile d'un viol
Et s'en vient dispenser la grâce de l'envol
Au cœur de la fureur qu'elle calme de ses ondes.
La tendresse s'attache aux heures esseulées
D'un vieillard fatigué que son âge ravine,
Elle sait de longtemps l'oubli qui le dessine
Dévoilant d'un regard, d'une larme salée,
Son ultime caresse pour l'âme délaissée…
Poème posté le 01/09/14