Eve (mise en vers d'une histoire racontée)
par Fanch
Eve s’ennuie au paradis,
Havre de paix et de merveilles
Tant de délices, sens qui s’éveillent,
Et pourtant, seule, elle se languit.
Dieu a pitié de sa détresse
Et lui propose en solution
De lui offrir un compagnon :
- « C’est un homme, je le confesse »
Il est vaniteux et frivole,
Veut que l’on boive ses paroles
Et si tu ne lui es point soumise
Il te battra, quoi que tu dises…
Mais je suis Dieu, et je décide,
Comme je t’aime tendrement,
De le faire aimer les enfants,
En protéger le cours des ans
Et, avec toi, rester candide ».
- « Ais-je le choix, je ne crois pas!
Donne-moi donc cet être vil,
Je suis femme, donc, non débile
Et saurai bien le mettre au pas »
-« Mais une condition, j’y mets,
Comme superbe est son orgueil;
Sa suffisance, sans pareil,
Il ne faut jamais qu’en son âme,
Il puisse un jour deviner
Qu’en Eden, tu l’as précédé…
…Et qu’entre nous …tu sais, entre femmes !…
Ce secret le reste à jamais !»
Poème posté le 01/12/17