A cette date que tu penses.
Qui ne reviendra pas
A cette fille qui danse, en marge du calendrier
A cette mort aux yeux, cent fois dans l'autobus
A ces deux mains, sans toi... Qui sèment des soleils
Et qui les font chanter
Silence !
Aux phrases à jamais que l'on ne lira pas
A cette canicule au long de son emprise
A ce mois de juillet, louche d'un temps de bise
A ce vide qui dure bavard de tes bras
Silence !
A cette mer au loin, plus loin que l'habitude
Ses coquillages au vert, au sable de ses doigts
A l’horizon voilé, venté de servitudes
Ses cartes perforées fumantes sous les toits
Silence !
A ce ciel qui baye aux vitres des vélux
A cet ordinateur qui pousse des rengaines
Ses vidéos planquées aux fenêtres linux
D’un adultère hanté, d'innocentes mains pleines
Silence !... Silence !... Silence !...