Sonnet de genèse



L’eau qui rêve me délasse
De moires et de reflets ;
Quand devant elle je passe,
Comme en toi, je me complais…

Près des rives fuit la hase
Et la brise, au ras des laies,
Ride à peine un peu la vase
Qu’on distingue mal sous les

Mornes surfaces où songe
Tout un peuple informe ; un tas
Auquel mon esprit replonge

- Qui me dissout, n’est- ce pas ? -
Mais, devant l’eau, qui ne rêve ?
Qui ne se noie ou noie Eve ?





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Yô Salus ! (Je me demande si "eau" et "Eve" n'ont pas une racine proche ; faudrait vérifier, mais là je dois reprendre le taf)


De la buée à la glace
Ses trois atomes scellés
Occupent toute la place
Et sa rareté, c’est laid !

De la vie, elle est la base
Il suffit de voir les plaies
Qui, sur une terre en phase
Terminale, tracent les

Tristes crevasses qui rongent
La sente où l’on n’ose pas
S’aventurer même en songes,

Désert ! Enfer ! Ici-bas.
Le ru, la mare ou la grève
Mais de l’eau ! Sinon j’en crève.



[Je ne dis pas que c'est juste ou pas juste : celui-ci Auquel mon esprit replonge me chagrine syntaxiquement... ou quelque chose m'échappe]

Yô, Lo ! (yolo, yolo, yolo !)

Joli répons ! ...Mais !

"Mornes surfaces où songe
Tout un peuple informe, en (un) tas
Auquel mon esprit replonge"

Je ne pige pas ce qui te dérange, tu préfèrerais
"Auquel mon esprit se plonge" ?

...Sinon, tu as raison : " Eve est inspiré du terme hébraïque « H'wwah » ou « hayyah » qui signifie « vivante » ou « source de vie »."

Café, Thé ?

Well, je relis :

Mornes surfaces où songe
Tout un peuple informe, en tas
Auquel mon esprit replonge

Le "replonge" ne me gêne pas non... Si je comprends le sens, le plongeon vise le tas ; dans sa construction, je dirais : plonger dans le tas, ce qui nécessiterait l'emploi du pronom dans lequel (qui ne ferait pas la maille ici-3 syllabes-). L'emploi de "auquel" me suggère la construction plonger au tas (sur le modèle de plonger au coeur, au milieu...) mais cette construction m'étant moins "naturelle", c'est le "auquel" qui me chagrinait.

Merci pour cette info sur Eve.
in le Dictionnaire historique de l'orthographe française, Nina Catach, je lis aussi à eau : [...] La graphie par w, ewe note une prononciation de u semi-consonantique- (cf évier et encore certaines formes dialectales actuelles, eve pour eau) p 381.
Eau, Eve, l'origine, quand même logique tout ça...

Café ?... Ok ça marche

Noir, et sans sucre, merci.

Oui, oui, c'est intéressant, et je cogite...

- Que penses-tu de la formule suivante, qui varie à peine mais qui passera peut-être mieux ?

Mornes surfaces où songe
Tout un peuple informe ; un tas
Auquel mon esprit replonge

Le point-virgule présente la suite à la manière d'un "deux points" adouci, et c'est "un" plutôt que "en" qui est susceptible d'arranger le coup - que t'en semble ?

Beau sonnet, joliment versifié.

PS. Aucune concordance d'étymon entre eau et Eve. Juste une coïncidence. Malgré cette étymologie romancée et sympathique:
"En vieux français l’eau vient d'un vieux patois picard ewe que les flamands ont gardés et dont le mot évier vient de euwier (au XIIIème siècle).... puis iau, ieu..., et qui fait référence à Eve la première femme judéo-chrétien."

Eve vient d'une racine hébraïque SÉMITE, alors que EAU est issu d'une racine INDO-EUROPENNE "wo", "wun" qui n'est pas sémitique. '(Rappelons au passage les trois aires distinctes les régions de parler d'Oural, les régions de parler Indo-Européen, et les régions de parler Sémitique (moyen oriental, araméen, arabe, hébreu ancien, yéménite, etc...)
Amicalement. (On lit les plus douces et poétique fantaisie sur internet ! Sans doute parce qu'en plus, les "femmes-fontaines" en font rêver certains...)

2 PS Il est vrai qu'il existe un linguiste qui fait des parallèles entre leslangues finno-ougrienne (les ouraliennes sud, hors les samoyèdes) et les indo-européennes qui auraient un peu déteint sur elles. En revanche, personne ne fusionne l'indo-européen et le sémitique à ma connaissance. Mais je peux avoir des lacunes !

Intéressant, merci.
(Des lacunes ? Allons donc !)

J’ai relu les deux versions de la façon la plus neuve possible et la seconde mouture ne me fait pas tiquer (je pense que ça vient du « un » qui remplace le « en ») ; clairement, l’ensemble passe de façon fluide.

Merci

(Et aussi à Lasource pour les infos)

Super ! Merci beaucoup.

Qu'Ève ait un "effet eau de vie" est assez logique, ma foi !
Pour les autres spéculations :
"Mornes surfaces où songe
Tout un peuple informe, tas
En quoi mon esprit replonge"

serait aussi un possible...

Je dis ça, je dis rien !

Il y a dans chaque homme un serpent, une Eve et un Adam... Disait Pascal

Alala Messieurs, Messieurs...

Moi, ce qui me plaît le plus, c'est d'être un verre à dents. Ou un serpent à plumes...

Purée! entre gobelet, dentifrice, brosses à dents, cycle du maïs et dualité... A la source cela donne un sacré jaillissement panaché aux relectures

Ok je sors! J'sais... J'suis incompréhensible... Quoique, il a bien d'autres fous tout aussi alambiqués que moi sur cette espace net à lire

bisou cara
je suis folle aussi et c'est ce qui me tient en vie

Puce on est de flou,
Plusse on riz !