Un ciel rouge carmin dompta alors l’amertume,
Dans cette vallée où je me suis épanché,
Ressassant la langueur des hommes en noirs costumes,
L’ingérence de la pluie dans ma tranquillité.
Je suis devenu trêve, quand tout n’était qu’urgence,
Les vents sourds alanguis dans ce brasier d’été,
Liant le prix du temps à son évanescence
J’ai gravé dans l’orage les traces de ta beauté
Réveille-moi encore de tes lèvres étoilées,
Ou laisse-moi mourir de n’avoir su t’attendre
Éreinté par les ressacs des mirages ailés
Qui dans le creux de ma main sont devenus cendres
Dans ce ciel rouge carmin marqué de ta splendeur,
J’aurai vécu au moins d’avoir joué le jeu,
Un instant suspendu au rythme de ton cœur
Qui résonne sur les lignes de mon carnet bleu…