La nuit soudain tombée
Une étoile de mer
De bonheur naviguait
Agitée de chimères
Eclaboussée d'écumes
Scrutait inquiète les cieux
Où le vent chassait les brumes
De clins d'oeil malicieux
Enviait ses compagnes
Etoiles miroitantes
Imaginait le bagne
Profondeur écrasante
Recomptait ses branches
Un deux trois quatre et cinq
Recomptait leurs branches
Un deux trois quatre et cinq
Parfois un vil nuage
Ecartait son effroi
Importunait l'image
De l'astre d'autrefois
L'aube enfin éveillée
Immergée de ses songes
Regagnait son rocher
Effaçait ses mensonges
Chavirée de magie
Aveugle et inondée
D'un brin de nostalgie
Ne savait plus regarder
Le poulpe endiablé
Qui de ses tentacules
Embrasait son aimée
De mille renoncules