Je ne connais ni haine, ni colère,
méfiez vous de leurs pièges qui tuent
à votre corps défendant!
lorsque tu te jettes contre moi !
Tu me tétanises !
Sentiment que je ne connais pas,
Mais que la colère déchaine en l’autre ;
Lorsqu’il agresse sans mesure, la pire est la haine
En multiples fleurons !
Je ne te connais pas, si ce n’est le silence
Dans lequel je t’enferme offrant beau couvre-chef !
Patiente l’accalmie, en tic-tac se balance
Le rythme de mon cœur arrosé derechef !
Ta façon de crier, hurler, et beugler même,
Pardon, il n’y a pas d’autre mot solennel !
En ta bouche colère efface ton « je t‘aime » !
Vois ! Ta face rougit ! Que mienne est blême-gel !
Mais quel monstre es-tu, Toi, aux moments de furie ?
Où dérivent toujours pamphlets tout en reflets,
Devant réalité tremble l’allégorie!
Arrête en toute foi ce manège en soufflets!
Ta façon, vider tout, ce qui n’est pas à table,
En ce jour d’abstinence et de jeun pour chagrin !
Sur l’autel sacrifié, mon Âme en fait retable
Je t’aime patiemment sans aucun pérégrin !*
Et je pense à la rose, en l’éternelle épine,
Mes « cris en t’aime » sont que parfum de douleur,
Gît haine sans amour, mon regard « aube’épine »
S’évapore en l’éther pour défleurir malheur !
Polymnie2, ce 18 mars 2017
*Pérégrin = Prêteur pérégrin, magistrat qui jugeait les contestations,
notamment avec les étrangers.
Ici, sans intervention de moi-même, ni de personne !
Agir en sous-sol, seule avec mon Âme pour raison.