Quand l'écume des souvenirs se meurt
Sur le sable de ces pensées en cendres,
Il faut se retourner pour que ce heurt
Le bonheur et le passé pour comprendre.
Aimer se souvenir des belles choses,
Celles qui embellissent notre coeur,
Submergent notre âme d'aubes roses
Dans les ténèbres pâles de rancoeur.
Les regrets obscurs ne sont que proscrits,
Quand vient le soir poudré de nostalgie.
La pluie de velours inonde l'esprit
Dans sa voluptueuse agonie.
On s'abreuve de songes moelleux,
Sous les parfums sucrés de son duvet.
La beauté crève la nuit dans les yeux
De la mémoire pleurant en secret.
Bien-sûr il nous faut faire un effort,
Pour que montent en nous les nuées d'or
Des nocturnes aux phrases réconfort
Des quintessences qu'un oubli adore.
Somptueuse symphonie du passé
Aux rondeurs mélodieuses nacrées,
Qui encensent le coeur de félicité
Ivre de grâce dans l'aube sacrée.