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Les Indiscrétions d’un oiseau philosophe
par Rimatouvent


L’élégante mésange aime bien mon balcon La table d’osier doit lui plaire sans doute Dessus je mets du pain, dont j’ai ôté la croute Partant du milieu elle y fait un grand rond Elle aime les gâteaux et durs de préférence, les éclate d’abord puis en mange les bouts Pas de miette restant elle dévore tout Puis se lisse les plumes avec indifférence. J’ai des pots de fleur vides et des petits paniers Restes de végétaux implantés ça et là Et la mésange ayant terminé son repas Cherche un possible nid conçu par un vannier Abrité de la pluie au dessous du balcon L’oiseau, si j’ose dire, a retroussé ses manches Travaillant sans arrêt et même les dimanches Il construit hors du vent sa petite maison. Comme l’année dernière il aura le couvert Son gîte il se le fit et ma main généreuse Pourvoira à sa faim ; la saison rigoureuse N’aura sur sa santé aucun effet pervers. Mais est-ce cet oiseau qui déjà l’an dernier Avait mis ses pénates sur mon petit espace Est-ce une autre mésange occupant même place Ce balcon est meilleur que quelque froid grenier. Or dans un rêve étrange elle prend la parole Et me dit cher ami les oiseaux vont pensant Et pour communiquer en langage savant À défaut de vos mots leur ramage s’envole. Je suis une mésange et toutes à la fois Avec le monde ailé mon esprit communique Si dans la création l’homme se croit unique Nous taisons le secret mais c’est l’oiseau le roi. Aérien philosophe que pensez-vous de l’homme Dis- je à cet animal qui pensait en volant ? En dehors de tous ceux qui sont sots ou méchants Ils seraient tous charmants sans cette histoire de pomme. On a mis sur le dos de la nature humaine Un fardeau qui lui nuit depuis l’aube des temps Le paradis mon cher était un beau présent On n’aurait jamais du y faire pousser la haine. L’homme est un loup pour l’homme a-t-il un avenir À s’entre-dévorer sa sottise persiste Peut-on encore rêver d’élan idéaliste Le chant du fabuliste ne put le prévenir J’allais préméditer une pensée profonde Quand le fil se rompit la mésange se tut Et je restais pensif évidemment déçu : L’humain n’était donc pas le nombril du monde ?



Poème posté le 17/09/15


 Poète
Rimatouvent



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