poeple
par Pampelune
Canicule lourde et obscène.
Trottoirs. Ménagerie humaine.
Zoo au ban(c).
Sang absolu de l’été :
Malchance don’ des animaux ex-ouvriers, artisans…
Clochards. Ces grands chiens-loups rouges
Sans-abri, vivotant cerclés dans
Un polygone de cendres
Et la fraternité hermétique de la nuit.
Eux-nous nous-eux ils sont ; le pourraient,
Mais les yeux de poussière, c’est nous qui les avons
Et l’embouchure givrée
A l’articulation.
Contre murs-torchis d’immeubles
Citadins, fumant,
Attendant la fraîche,
Mendiant fortune, employeurs,
Ils nous regardons, et le
Rond vengeur du soleil.
Somm’ comme eux, nous bêtes foules
Des magasins ;
Passant de l’état liquide à l’état gazeux,
Assoiffés.
Le gosier devrait craquer avant la chute ;
Parler, boire quelque(s) parole(s),
Avant de piétiner la mansuétude et la tendresse.
Avant le mal… comme un gros poisson.
Poème posté le 02/08/14