Entrer dans la lumière
par Aodren
Je sais que vous aimez ces ombres sibyllines
Où parfois vous cachez vos pensées mystérieuses.
Vous m’en avez livré, d’une plume orageuse,
Les rouages écrits à l’encre bleue marine.
Mais cette fois, laissez-moi porter à vos yeux
Ce que mon horizon porte de plus sanguin.
Un soleil rouge vif, au pavillon carmin,
Hissé en culminance d’un mât valeureux.
Et il culminera… Si bien qu’aucune terre
Ne pourra se vanter d’avoir su s’échapper ;
Tant sa force vous prend dans son jeu de lumières,
Tant l’amorce déjà vous supplie de l’aimer.
Je me dois de vous dire… Au feu de son regard,
Vous vous sentirez nue, peut-être vulnérable,
Vous chercherez asile sur l’inaltérable
Sans jamais apercevoir le moindre étendard.
Vos genoux fléchiront et vous ne saurez plus
Ce qui vous a mené sur ces chemins arides…
Est-ce le vent qui souffle d’une voix limpide
Cet air si familier que vous croyiez perdu ?
Car je ne serai loin que dans ces jours passés
Où l’on touchait du doigt quelques statues de cire,
Il est temps aujourd’hui de nous appartenir,
Pour qu’enfin s’accomplisse notre destinée.
A cet instant précis, la seule ombre au tableau
Sera celle de vos mains dansant sur ma peau
Un ballet pantomime sous la voûte claire
Un soleil rouge vif, une vie, mes chimères.
Poème posté le 20/03/13