Saint-Antoine
par Pampelune
Le ciment. L’ombre d’un lampadaire à minuit. J’ai marché.
Journaux périmés parterre,
Pages battantes ;
01/05/20... Passée devant
Bouge délabré.
Il y avait des cadavres sous son plancher l’an dernier ;
C’est moi
Qui les y ai mis. Mes squelettes placardés.
Mes hommes prostitués.
Et le REVERBERE précédemment, on aurait juré un néon.
Bleu fluorescent, lumière
De frigidaire.
Le vent des vieilles nouvelles flotte sans rien au-dessus
Des ordures. Ruelle.
Plus tard Tube flexible, trou minuscule
Et un ouvrier municipal solitaire enfouit, torse dépassant
De l’asphalte.
Il est
Ganté.
La ville, tuyau à l’air.
Puanteur corporelle de ses boyaux ; si ressemblante...
Presque
Notre,
Et l’étincelle d’un camion essence...
… Je pense à la Rome antique, Ur.
Contrôleur fantomatique et passant(e)s ;
Etait-ce pareil ?
Rumeurs, ragots, Ouïes-dires...
Dessous les fenêtres aux dormeurs accouplés,
Citoyenne cherche l’actualité de l’empire ;
Dans la même nuit de 6000 ans où tous les Paris croissent, « chut… » et se
Transforment en rêve.
Poème posté le 12/06/15