L'étoile du danseur
par Deshaiessaintes
Fut scellé au berceau, par ses marraines, les fées,
L’ascensionnel destin, d’un soleil, étoilé;
A l’affiche de l’Olympe, lorsqu’, orphelin, Orphée
Se pointe sur ses talons, l’enfant a détalé :
Petit rat il resquille, entre les entrechats,
Par le chas d’une aiguille, par un trou de souris,
Il fait le grand écart, entre pluies de crachats,
Et lumières de la gloire, Neverland(1) et Paris.
Il s’accroche à la barre, accroche la clef au cou,
D’escadrilles de cygnes : quadrilles et puis, caro(2):
Escale sur les miroirs des grands lacs de Moscou,
Dernier rappel, à l’aide, last call to Cairo.
Comme les rois, les mendiants, les étoiles s’éteignent,
Attestent les corps roides, le règne temporel,
Les gestes célestes, les signes qu’ils daignent
Jeter dans les sébiles, restent des passerelles.
(1) Littéralement la "terre du jamais", c'est le nom du royaume de Peter Pan.
(2) Mon cher en italien
Poème posté le 25/09/23
par Deshaiessaintes