La grâce du premier matin
par Lejassyote
A peine sorti de ma gangue
Fétu bercé je fus esquif
Emporté d’ivresse ô quel kiff
Les coups que pagayait ta langue
Nous connûmes au naturel
Cette jouissance de poupée
Qui laisse ouvert et bouche bée
Loin des absurdes temporels
O foison superbe du monde
La grâce du premier matin
Remise à neuf nous appartint
Sa chaleur depuis nous inonde
Ensemble à jamais tous les deux
Savons les collines gravies
S’enfonçant à même la vie
Sur l’arc de sentiers velouteux
Notre passé rayé d’orages
Résonne au fond du souvenir
Comme un appel à revenir
Aux lenteurs de la belle ouvrage
Faux adultes tant de puéril
En la demeure angles nervures
Ciels ensevelis de lave eurent
Un temps raison des chants virils
Poème posté le 05/02/19
par Lejassyote