Tous ces oiseaux dont tu as fait le nid de tes mains
Je les ai entendus t’offrir leurs chants ce matin
Ne les laisses seuls désormais face à leur destin
Ils ont pour toi le souffle que tu cherches en vain
Ô que quelqu’un ouvre cette fenêtre monotone !
Ecoutes, toutes les clochettes de Mai carillonnent
Pour toi, de son lit d’émeraude au cœur des forêts
Le lys des vallées vient embaumer tes draps défaits
On devine l’ombre silencieuse marcher à tes côtés
Mais vois-tu le soleil abhorre encore sa fatale foulée
Le soleil a déposé un bouquet d’or près de ton lit
La place manque pour l’œillet blanc sur la table de nuit