Je le veux, je l'insuffle à toute mon âme,
Quand mon cœur souffre et pleure d'une infâme
Douleur invoquée par le démon de la mort,
Qui pénétrant mon esprit, le mord et le tort.
Ainsi condamnée et implorante, je prie,
A genoux, mortifiée d'un sort glacé qui lie
Ma chair et mon sang à ma pensée qui m'enchaîne
Dans la prison de l'épouvante et la haine.
Je supplie en martyr d'extraire le poison
Mortel qui pétrifie mon sang dans un frisson.
Un seul baiser d'immortel et je suis sauvée
De l'abominable finale imposée.
Qu'on me libère de l'épée de Damoclès !
Qu'on me sauve de l'heure obscurcit d'abcès .
Avant le tombeau ne pas devoir endeuiller,
Mais les croire immortels pour mieux les aimer.