Les baleines
par Gkak
Votre obésité leste ourle d’écume blanche
Les pans bleus de la mer, et votre énorme hanche
Émerge et puis s’affale en pétrissant la houle,
Couvant son baleineau mieux qu’une mère-poule.
Une île naît sitôt que vous faites surface !
Mais aux feux du couchant, soudain, de guerre lasse,
Vous saluez, hissant jusqu’à la verticale
L'arceau monumental et fier de vos caudales,
Avant que d'immerger vos massives rondeurs,
Montgolfières longeant les monts des profondeurs.
L’orgue de vos gosiers, plus ample qu’une étrave,
Entonne, aux fonds obscurs, un chant multiple et grave,
Qui mène vos troupeaux de paisibles colosses
Au calme gynécée des baleines à bosse.
Que des rimes féminines pour suaviser cet extraordinaire gynécée !
Poème posté le 24/08/18
par Gkak