Le Rocher
par Coroner
Ce rocher géant poli par les millénaires
Sur lequel on peut aisément mettre un couvert
Fait passer les autres cailloux de la rivière
Pour des graviers tout juste versés par la terre
Les eaux qui descendent l’enlacent largement
Selon l’ardeur céleste des mélancolies
Elles peuvent venir jusqu’à gratter son séant
Mais jamais son gros crane n’est ensevelit
On perçoit sur sa pierre les ombres des frênes
Et d’un peuple discret que son esprit défend
Quand la lune le cerne les loutres s’éprennent
Dans le calme retour qu’il crée derrière lui
D’une forêt, d’une vallée, d’une utopie
Il est peut-être le centre de gravité
Rencontre universelle des axes du temps
Point d’origine d’un équilibre oublié
Poème posté le 11/03/18