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Quelle ménagerie

Quelle ménagerie !

J’ai une mémoire de lièvre
Car c’est peu encombrant
Et les mots sur mes lèvres
Je les cherche souvent.

Il vaudrait mieux sans doute
La mémoir’ d’éléphant
Qui chaque jour s’ajoute
A la mémoire d’antan.

Mais à quoi servirait
D’avoir ces souvenirs
La carpe c’est muet
Je n’ai rien à vous dire.

A moins que ce ne soit,
Pure supposition,
Dans ma gorge le chat
Qui joue l’opposition.

C’est ainsi que j’évite
La langue de serpent
Qui parfois cohabite
Chez mes bons sentiments.

Si parfois je radote
Vous ne m’en voudrez pas
Ma tête de linotte
Ne s’en remettrait pas.

Bien sûr il n’y aura pas
Larmes de crocodile
Car je n’en suis pas là,
Tout juste un peu fébrile.

Les fourmis dans les jambes
Sont mieux que dans la tête
Où vit le dithyrambe
Très peu fruit d’exégèse.

Mais quel que soit l’avis
Du texte qu’on m’épluche
Il aura attendri
Mon estomac d’autruche.

Ne croyez pas pourtant
Que j’ai la faim de loup
Ni que j’attends céans
Des avis peu ou prou,

Ne prenez pas la mouche
Lorsque vous découvrez
Tous les mots que je couche
Sur un vilain papier,

Je fais parfois le singe
A gribouiller des mots
Me creusant les méninges
Pour n’être point trop sot.

Je sais ça fait zoo…
Ça pourrait être pire
Mieux vaut avoir bon dos
Et surtout bien en rire.

© Poème posté le 08/02/2009 par Bruno

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