La nostalgie affleure au déroulé des pages
Sur le voile figé des clichés surannés,
Un lac froid miroitant, s'avive des dorés,
Du chaud des souvenirs, de l'intime et bagages.

Dans le silence blanc, les sens se font otages
Du vrai d'une photo, de rictus envolés
Mais les mains restent nues et hors des ans passés
Sans fil où s'agripper, sauf les liens, leurs tangages.

Dans le creux de l'absence ou le cru des regards
Surgissent les éclats, les faits irrévocables
Qui font de ces albums des dépôts, des hangars

De jours familiaux, des heures mémorables,
Cocons de nos plaisirs, cachots de nos souffrances,
Le nid de nos bonheurs et de nos résistances.