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La sortie du petit oiseau
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Parmi les milliers de jours inutiles,
Rideaux de gouttes d’eau d’océans ardoise,
D’étales vaguelettes, de sursauts futiles,
L’ardue traversée brille d’opales turquoise.

Ressacs monotones, informes durées,
Aux tempos atones, aux rythmes si lents,
L’inopiné saut de poissons volants,
Sauve du supplice, en silence, enduré.

Des jours gris-perles, s’ouvrant les huitres,
Et baillant les huis, forclos sur eux-mêmes,
A peine on devine, perlant les vitres
Aux grilles opaques, pennes et gemmes des diadèmes.

Qui vit ces lueurs, vit pour les revoir,
Ces phares spasmodiques, farauds au lointain,
Qui, des geôles mutines, se laissent entrevoir,
Flageolent dans les flaques d’effarants matins.

Pourquoi sirènes, vous montrez-vous si peu ?
Faut-il vous guetter dragons cerfs-volants ?
Ils doivent bien grailler aussi les gens de peu,
Enlacer quand même, l’homme aux bras ballants.

On sort de ses gonds, puis tortures chinoises,
Le bal attendu étant vite passé,
L’éclair d’indulgence sur les moues narquoises,
S’efface, la main tendue est repoussée.

© Poème posté le 13/09/2025 par Deshaiessaintes

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