Roses des sables
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Raides dans leurs douleurs les habillant de pierre
elles sont alignées
côte à côte sanglées au carcan des vitrines
les roses ensablées
que l’attente assassine
Dans leurs yeux délavés on voit passer des songes
des miettes de désirs
des chagrins périmés
Les roses pétrifiées par l’exil qui les ronge
tètent jusqu'à la lie le fiel aseptisé
d’une fiole tendue
qu’on ne peut repousser
Goutte à goutte d’instants gantés de compassion
baignés de néons crus
leur temps compté s’amarre
au sobre savoir-faire
d’anges méticuleux
Mais au bras d’un fauteuil
elles grattent de l’ongle
la croûte d’un espoir chaque jour repoussé
Elles sombrent
rêvant à ce lit familier
où se laisser aller loin des mains étrangères
entre deux plis de sable au creux de leur passé
elles sont alignées
côte à côte sanglées au carcan des vitrines
les roses ensablées
que l’attente assassine
Dans leurs yeux délavés on voit passer des songes
des miettes de désirs
des chagrins périmés
Les roses pétrifiées par l’exil qui les ronge
tètent jusqu'à la lie le fiel aseptisé
d’une fiole tendue
qu’on ne peut repousser
Goutte à goutte d’instants gantés de compassion
baignés de néons crus
leur temps compté s’amarre
au sobre savoir-faire
d’anges méticuleux
Mais au bras d’un fauteuil
elles grattent de l’ongle
la croûte d’un espoir chaque jour repoussé
Elles sombrent
rêvant à ce lit familier
où se laisser aller loin des mains étrangères
entre deux plis de sable au creux de leur passé
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"Les vieux ne bougent plus
leurs gestes ont trop de rides"
Jacques Brel
"Les vieux ne bougent plus
leurs gestes ont trop de rides"
Jacques Brel
