De la terre brulée à la terre noyée*,
de vos murs calcinés à vos champs submergés
ensemencés de mines
votre pays n’est plus que ruines déchirantes

Quelle ardeur vous retient loin des chemins d’exil ?
Où puisez- vous
encore
la force de tirer des cendres et des boues
tant d’espoirs foudroyés ?

Quand se seront tus les canons
Il ne faudra rien oublier

Quand on les aura démasqués
qu’on jugera les tortionnaires
qui ont rempli vos cimetières
nous viendrons égrener vos noms

Pour l’humanité tout entière
votre martyre est une honte
comme le sont toutes les guerres

Il ne faudrait pas l’oublier