Si l’ostryer avait prévu
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Si l’ostryer avait prévu
Ce que lui réservait la hache,
Il n’aurait certes pas voulu
Céder son bois pour qu’on l’emmanche.
Il n'a pu malheureusement
Empêcher que cela advienne
Car l’instrument était tranchant
Et sa charge luciférienne.
C’est ainsi que dans l’univers
Le plus fort et le plus pervers
A raison du plus vulnérable.
Il édicte sa propre loi
Et il se montre impitoyable,
Irréductible et sans émoi.
Ce que lui réservait la hache,
Il n’aurait certes pas voulu
Céder son bois pour qu’on l’emmanche.
Il n'a pu malheureusement
Empêcher que cela advienne
Car l’instrument était tranchant
Et sa charge luciférienne.
C’est ainsi que dans l’univers
Le plus fort et le plus pervers
A raison du plus vulnérable.
Il édicte sa propre loi
Et il se montre impitoyable,
Irréductible et sans émoi.
« Si l'arbre savait ce que lui réserve la hache,
il ne lui fournirait pas le manche. »
Boucar Diouf, Proverbe africain.
Le bois de l’ostryer (Ostrya virginiana, Ironwood) s’avère l’un des plus durs et des plus résistants au Canada. C’est ce qui lui a valu le nom de « bois de fer ». Il sert à fabriquer des manches d'outils, des maillets, des patins de traîneaux ou tout autre article qui doit résister à l'usure. Il pousse bien à l’ombre des grands arbres et en terrain sec, souvent en pente. Il produit des fruits qui ressemblent à ceux du houblon.
