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Le vin du sommelier
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Je bois souvent ce vin enivrant et piqué
D'une vie sans attrait que j'adore et abhorre
Et qui naît, chaque fois, comme un poil dans un pore,
Comme un sol oublié par le temps astiqué.

Car elle est nettoyée ! et mon chef étriqué,
Pour aucune autre, ô joie ! ne vide son amphore,
Pour aucune autre, et les vapeurs qui me dévorent,
Nulle autre n'aura su si bien les fabriquer.

Qu'est-elle vide, ou folle, ou terne que j'adore ?
Son tango me souvient comme ancienne berceuse ;
Son chant n'était-il pas celui que l'âme essore ?

Celui d'une maman, qui danse dans l'aurore,
Parfumant son enfant du feu de passiflore,
Apaisante onction de la dive endormeuse.
Pastiche fastoche !
© Persona

© Poème posté le 12/06/2022 par Jim

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