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L'éphémère
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Né pour un unique envol aux rayons du levant
L’insecte palpitant meurt au premier ombrage
Ainsi l’été radieux s’enfuit sous les orages
Et les feuilles l’hiver s’estompent dans le vent

Si le trône des rois n’est que sable mouvant
Le succès s’évanouit plus vite qu’un mirage
Les promesses d’amour sont paroles volages
Et les jours de bonheur n’ont pas de survivant

Le roulement sans fin de ces souffles fugaces
Dans son rythme constant tisse une longue trace
Impérissable autant qu’elle est universelle

Si tout est mouvement, tout passe et rien ne change
L’éphémère est ainsi un engrenage étrange
Qui né du fugitif confine à l’éternel
hors concours

© Poème posté le 29/03/2022 par Cardaline

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