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Les étrennes du vent
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J’ai allumé un feu
pour que chante
le vent
qu’il oublie de se plaindre et cesse de mugir
aux quatre coins de l’ombre autour de ma maison!

Dans l’âtre en mignotant la bûche
il postillonne
sifflote une romance à coups de langue rousse
tandis qu’elle rosit, soupire sur la braise

J’ai allumé un feu
pour que chante
l’hiver

le vent s’est attendri et la bûche se pâme
s’effondre en libérant un essaim qui pétille

Les tempêtes d’hier et celles de demain
s’obstinent à plomber nos ciels de leurs aigreurs
mais sur son lit de cendre
en douce compagnie
le vent
pour ses étrennes
s’est offert un foyer
où ronronner
serein
oubliant ses fureurs

© Poème posté le 09/01/2024 par Arielle

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