Souffrance du confinement
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Sous le poids de l’ennui tout part à la dérive,
Mon entrain s’est enfui, ma pensée gît en deuil,
L’heure tourne à l’envers, dans ma prison captive
Je n’ai plus goût à rien, ne franchis plus le seuil,
M’en viens à supplier que les jours passent vite
En me terrant chez moi comme un farouche ermite
Convaincu de laisser toute joie se noyer.
Le temps s’est arrêté. Suis-je toujours vivante,
Seule parmi la foule errant dans la tourmente ?
Je ne sais plus à quoi mes dix doigts employer,
Déchire tout poème au lieu de l’envoyer,
Les pensées à rebours, la joie de vivre absente,
Telle une Pénélope à l’âme si dolente
Qu’elle faillit laisser s’éteindre le foyer.
Mon entrain s’est enfui, ma pensée gît en deuil,
L’heure tourne à l’envers, dans ma prison captive
Je n’ai plus goût à rien, ne franchis plus le seuil,
M’en viens à supplier que les jours passent vite
En me terrant chez moi comme un farouche ermite
Convaincu de laisser toute joie se noyer.
Le temps s’est arrêté. Suis-je toujours vivante,
Seule parmi la foule errant dans la tourmente ?
Je ne sais plus à quoi mes dix doigts employer,
Déchire tout poème au lieu de l’envoyer,
Les pensées à rebours, la joie de vivre absente,
Telle une Pénélope à l’âme si dolente
Qu’elle faillit laisser s’éteindre le foyer.
sonnet à rebours
