Éole, Poésie et moi
6
La feuille de papier et moi
Nous sommes comme apprivoisés
Un soir que, du noir de ses doigts,
La pénombre m’éclaboussait.
Adossé au mur du salon,
Assis à même le plancher,
Mâchonnant le bois d’un crayon,
Sans trop savoir, je l’invoquais.
Elle vint, s’assit près de moi…
Je vis ses petits yeux brillants
Amadouer mon désarroi,
Guidant ma main, tout doucement.
Nous avons ici et ailleurs
Échangé de ces sentiments
Qui se confient de frère à sœur,
Quand encore on est des enfants.
Dès que j’entamai la blancheur
Du papier, laissant un sillage,
Je devins un navigateur
Accoudé sur un bastingage…
Laissant poussivement la terre
Dans le frisson de quelques doutes,
Malgré des vents parfois contraires,
Sur l’onde, je traçai ma route.
Éole, Poésie et moi
Nous sommes si tard rencontrés...
Je n’en goûte que plus la joie
D’être le soir à leurs côtés.
Nous sommes comme apprivoisés
Un soir que, du noir de ses doigts,
La pénombre m’éclaboussait.
Adossé au mur du salon,
Assis à même le plancher,
Mâchonnant le bois d’un crayon,
Sans trop savoir, je l’invoquais.
Elle vint, s’assit près de moi…
Je vis ses petits yeux brillants
Amadouer mon désarroi,
Guidant ma main, tout doucement.
Nous avons ici et ailleurs
Échangé de ces sentiments
Qui se confient de frère à sœur,
Quand encore on est des enfants.
Dès que j’entamai la blancheur
Du papier, laissant un sillage,
Je devins un navigateur
Accoudé sur un bastingage…
Laissant poussivement la terre
Dans le frisson de quelques doutes,
Malgré des vents parfois contraires,
Sur l’onde, je traçai ma route.
Éole, Poésie et moi
Nous sommes si tard rencontrés...
Je n’en goûte que plus la joie
D’être le soir à leurs côtés.
