Lespoetes.net

La poésie sur internet

Précédent Suivant

Les feuilles de l'automne
3

Le soleil est à peine un peu moins triomphant,
Le ciel à peine un peu fané sur la colline,
Le soir s'en vient plus tôt sur la route où s'incline
L'ombre à peine esquissée du talus frémissant.

Le vieux seuil au jardin médite la chanson
De la fleur oubliée, de la feuille tombée,
Car la brise en passant, à peine murmurée,
A effleuré la pierre et caressé le tronc.

Le pétale froissé sur le bord du ruisseau
N'attend plus le chemin où la brume se glisse …
- Tant d'oiseaux sont partis … Dans la maison propice,
La comptine s'endort sur le bord du berceau.

Le silence est si vaste au creux de la forêt,
La cascade est si vive au galbe de la pente,
Que la branche s'élance, enivrée, flamboyante,
Sous l'écho du vent fou, tourbillonnant, secret.

Tout devient lent, tout devient sourd, tout devient gris,
Il a plu ce matin sur les toits immobiles,
Il pleut ce soir encore au fil des rues tranquilles,
De fenêtre en fenêtre où le temps s'est assis …
Ce poème est le troisième volet du cycle "Les quatre saisons", après "L'aile du printemps" et "L'été immobile".

Son écriture fut, elle aussi, accompagnée par l'écoute des "Quatre Saisons" de Vivaldi, dont je ne me lasse pas


© Poème posté le 30/09/2018 par Ombrefeuille

Chargement...
× Illustration agrandie