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Les funérailles
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Comme deux amants coupables
Du néant qui les gagne
Nous suivions toi et moi
Le corbillard fleuri
De nos souvenirs défunts
Mais l'amour est cruel
Avec ceux qu'il achève
Et le cortège funeste
Des vilaines tourmentes
Nous priva d'inhumer
Notre bonheur en paix
C'est pourquoi la tristesse
Nous emboîtait le pas
En tirant par la main
Sept gosses au teint gris
Dont lundi ce judas
Qui scandait à tue-tête
Un éternel refrain
Pour que la farandole
De ses petits frangins
Fasse tourner l'ennui
Dans une valse rythmée
Par la mélancolie
Et pendant que marchait
L'indifférence aveugle
Au bras de la passion
La tendresse moribonde
Cheminait vers sa tombe
Où noyé dans la foule
Cupidon orphelin
Nous traitait d'assassins
Mais cruelle ironie
Après que l'hallali
Ait réduit à jamais
Notre passé en cendres
Nos coeurs gravés ensemble
Battaient sur le cercueil
Pour conjurer la mort
D'y perpétuer leur deuil.

© Poème posté le 22/08/2021 par Gjaril

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