Quand j'ai tourné la clé
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…à Hubert-Félix Thiéfaine (*)
Quand j’ai tourné la clé, elle a saisi ma main (°)
Et dans ce vieux logis, j’entends comme un refrain :
Un vieil air d’autrefois que chantonnait ma mère,
Quelques couplets vieillots d’un temps crépusculaire.
Les jours de giboulée, on allait au grenier
Dénicher les trésors qui y étaient cachés :
Le chapeau défraichi que porta ma grand-mère…
Une cape en velours… la pipe de grand-père.
L’échelle est encor là où il l’avait laissée…
Si je ferme les yeux, je l’entends nous héler :
Ses mots ont subsisté ainsi que par magie,
Ils me reviennent là empreints de nostalgie.
Sa voix bourrue tonnait, hérissée, rocailleuse,
Le vent nous l‘apportait narquoise… impétueuse !
« Le déjeuner est prêt ! Allons venez !! A table !!!
Lavez-vous bien les mains ! Vos pieds sont pleins de sable ! »…
…Il est parti un jour bien au-delà des nues
-Nous laissant orphelins, mettant nos cœurs à nu-
Dans cet endroit hanté par des elfes étranges
Et des rêvasseries apportées par les anges.
Aux accords du concert des hautbois de l’hiver,
Sur les sentiers abrupts que la neige a couverts,
J’esquisse en l’évoquant ce bon vieux pas de danse
Qui me ramène ici aux rivages d’enfance. (°)
Dans ce monde défunt, si l’hiver a brûlé
Tous les pétillements que j’ai échafaudés,
L’ombre m’a escortée souvent dessus la grève…
…Mais pas un cheveu blanc n’a poussé sur mes rêves. (*)
(06.08.2020 – 20 H 06)
Quand j’ai tourné la clé, elle a saisi ma main (°)
Et dans ce vieux logis, j’entends comme un refrain :
Un vieil air d’autrefois que chantonnait ma mère,
Quelques couplets vieillots d’un temps crépusculaire.
Les jours de giboulée, on allait au grenier
Dénicher les trésors qui y étaient cachés :
Le chapeau défraichi que porta ma grand-mère…
Une cape en velours… la pipe de grand-père.
L’échelle est encor là où il l’avait laissée…
Si je ferme les yeux, je l’entends nous héler :
Ses mots ont subsisté ainsi que par magie,
Ils me reviennent là empreints de nostalgie.
Sa voix bourrue tonnait, hérissée, rocailleuse,
Le vent nous l‘apportait narquoise… impétueuse !
« Le déjeuner est prêt ! Allons venez !! A table !!!
Lavez-vous bien les mains ! Vos pieds sont pleins de sable ! »…
…Il est parti un jour bien au-delà des nues
-Nous laissant orphelins, mettant nos cœurs à nu-
Dans cet endroit hanté par des elfes étranges
Et des rêvasseries apportées par les anges.
Aux accords du concert des hautbois de l’hiver,
Sur les sentiers abrupts que la neige a couverts,
J’esquisse en l’évoquant ce bon vieux pas de danse
Qui me ramène ici aux rivages d’enfance. (°)
Dans ce monde défunt, si l’hiver a brûlé
Tous les pétillements que j’ai échafaudés,
L’ombre m’a escortée souvent dessus la grève…
…Mais pas un cheveu blanc n’a poussé sur mes rêves. (*)
(06.08.2020 – 20 H 06)
