Isidore et Manda
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Quand les arbres défeuillent et qu’automne progresse,
Et quand le bûcheron commence à rêvasser
À ces forêts lointaines où il va hiverner,
Alors son engouement se voile de tristesse.
Il sait qu’il s’ennuiera pendant les soirs d’hiver,
Éloigné des parents, des enfants, de sa dame,
Qui guettent son retour lorsque printemps s’enflamme,
Lorsque neige est fondue et pointe primevère.
Encor je me rappelle ces dimanches matin
Qu’Isidore et Manda, marchant main dans la main,
Se rendaient à l’église, souriant, l’air heureux.
Et c’est ainsi je crois, que pour les vrais amants,
L’absence est à l’amour ce qu’Éole est au feu.
Il éteint le petit et ravive le grand.
Et quand le bûcheron commence à rêvasser
À ces forêts lointaines où il va hiverner,
Alors son engouement se voile de tristesse.
Il sait qu’il s’ennuiera pendant les soirs d’hiver,
Éloigné des parents, des enfants, de sa dame,
Qui guettent son retour lorsque printemps s’enflamme,
Lorsque neige est fondue et pointe primevère.
Encor je me rappelle ces dimanches matin
Qu’Isidore et Manda, marchant main dans la main,
Se rendaient à l’église, souriant, l’air heureux.
Et c’est ainsi je crois, que pour les vrais amants,
L’absence est à l’amour ce qu’Éole est au feu.
Il éteint le petit et ravive le grand.
J'ai certes éprouvé par mainte expérience,
Que l'amour se renforce et s'augmente en l'absence
Pierre de Ronsard, L’Absence
Que l'amour se renforce et s'augmente en l'absence
Pierre de Ronsard, L’Absence
