Visages
par Arden
Garder infiniment mémoire des visages
Qui croisés dans les rues et les places des villes
Te vrillèrent le cœur de leurs troublants messages
Tracer d’un crayon fin les traits durs ou graciles
Et l’innocence claire à travers les ridules
La tendresse l’amour et cet or si fragile
De la beauté Aussi saisir les ridicules
Et l’envie et la haine et les rides maussades
Transformer tout cela en l’amour majuscule
Comprendre les destins les rires les passades
De ce peuple d’humains errants quoi qu’il advienne
Détruire à coups de cœur toutes les palissades
Que l’encre de ta plume intimement devienne
Le sang de leurs visages et la chair de leurs âmes
Alors tu seras de ces maîtres qui détiennent
Ce pouvoir de mener vers l’éternel splendide
Ces visages humains à jamais ces visages
Rencontrés par hasard dans ces villes livides
Et puis savoir qu’un jour bien au-delà des âges
Quelqu’un dira de tes dessins : « mais qu’elle est belle
Cette femme au sourire énigmatique et sage ! »
Poème posté le 06/11/14