L’arbre intègre et le perfide…
par Chafia
Je vivais, la gaieté au cœur,
Satisfait de voir les couleurs
De l'union de ma destinée
Qui, dans le temps, a perduré.
Sur un gazon, humide et vert,
Lueurs, était mon univers,
Dans les joies d'un caché bonheur,
Je n'éprouvais que des douceurs.
Délicieux le temps des années,
Sous un soleil qui se tournait…
Je respirais joies et fraîcheurs,
Dans la grande maison aux heurs.
Mon monde était entretenu
D'intelligence soutenue,
J'oubliais que j'étais cerné
Par une armée d’âmes damnées…
Une pie des temps reculés
Et un fautif miraculé,
Ont accompli en pernicieux
Ce qui a fait pleurer les cieux.
Soudain, un pincement au cœur
M'avait entraîné dans la peur
Et ses éclats insoupçonnés
Au creux de l'arbre des années.
Une diabolique rumeur,
A revers, venant d'extérieur,
Glissée par le mal acharné,
Allait, ma chance, contourner.
L'effrayant maîtrisant l'horreur,
Le sadique au rire moqueur,
Que je n'ai pas su discerner,
M'avaient, par ruse, alarmé…
Les liens tissés par le Seigneur,
Défaits par d'abjects persifleurs…
Une seule branche allumée
A mis le feu à ma forêt.
Venez voir la terre brûlée
Où jadis mon arbre était né…
Une tragédie étendue
Où le partenaire a perdu.
Ce qui, le plus, m'a chagriné
Est la traîtrise ambitionnée,
Du canari qui m'était proche,
Achevant ses mûres ébauches…
Accomplie en catimini,
L'œuvre par le mal est finie.
Concevoir est de nouveau l'art
Où le satanique n'est plus star.
La graine semée en cendres
Donnera des jours plus tendres…
Car l'arbre intègre et solide,
Fleurit, ne peut tourner bride…
Il gardera ses arbrisseaux
Qui savent bien qui était sot…
Les maintiendra comme un tuteur
A l'éclosion de leur splendeur.
Février 2014
Poème posté le 17/08/14