La plage
par Jogab
C'est dans l'hiver venu, arpentant le rivage
Dans les froids tourbillons qui mordent le visage
Que ce croissant désert léché par les rouleaux,
Tout ourlé de ses dunes, me semble le plus beau.
Pieds nus sur le sillage en la glaciale écume,
Le regard qui se perd dans la lointaine brume,
Dans le seul bruit du vent et des flots agités,
Et l'empreinte éphémère aussitôt effacée.
Rien ne vient altérer le spectacle grandiose,
De la guerre d'usure, qui les métamorphose,
Entre la terre et l'eau, aveugles conquérants
De frontières mouvantes et d'espaces changeants.
Et de cette épopée chacun lit une page
Le recto ou verso du roman de la plage
Estivale, insouciante, offerte au plus grand nombre
Hivernale et farouche et combattant dans l'ombre.
Poème posté le 06/08/14