Sur la carte d'Etat-major
Rien qu'une ombre striée, un envers de décor
L'Antre de l'Homme Vert
Un nom, À peine murmuré
Je ne disais pas de prières
Lorsque j'en franchissais le seuil
Pas un signe de croix
Pas un notre-Père
Il ne fallait pas efferoucher le bouvreuil
Là, à l'entrée du bois
On marchait à côté du sentier
À cause des églantiers
Et des tiges allongées des chardons décharnés
Trois pierres posées là
Pour franchir la frontière
Sans se mouiller les pieds
Dans les flaques cachées
Les marguerites-lunes au milieu des roseaux
Les mousses et lichens sur les roches usées
L'envie de monter à l'assaut
Des vagues de bruyère
Avant qu'il ne soit trop tard
Pour un éclair de renard
Certaine nuit d'été
Imbibé de bleu marin lointain
Un vent ne fit qu'y passer
Caprice du destin
En mon présent vallon
S'éveille le printemps
Aux ailes du pinson
Souvenirs en courant
Comme grains de poussière
Sur mes sabots collés
Le soleil ne vieillit jamais
Sur la colline aux fougères
DMB 24/03/13
Poème posté le 11/05/14