Dans le cri silencieux d'un ennui morbide
une aveugle marée a rempli le vide,
translucide liqueur qui embaume mon corps,
suggestion de nature qui recouvre mon cœur.
Les pensées caressent, en de douces rondeurs
les molles voluptés épousant le décor
déjà bien rempli de formes qui se meurent
qui revivent soudain et doucement remeurent.
Cette résurrection d'un instant puis de l'autre
marque d'une empreinte sans cesse renouvelée
d'une force sublime, l'intelligente idée
qui se lève, tombe, se relève et se vautre.
Le courant invisible aux yeux et aux nez
existe, audible, aux oreilles calibrées,
il transperce les corps avec ses bras, immenses
pour recouvrir nos cœurs, bercés, et qui dansent.
Mon cœur contre le sein de la dame sensuelle
s'envole sur l'oiseau des douceurs sensorielles,
qui transporte les sens en des sommets divins;
La musique est la vie et la vue n'est plus rien.
La musique est la vie et la vie n'est plus rien,
l'ivresse est grandiose, inutile est le vin
devant l'infinité du son qui se reflète
dans le verre creusé en montagnes, muettes.
Je vous demande votre avis sur le vers:<br />
"Les pensées caressent, en de douces rondeurs"<br />
Je sais que "Les pensées caressent" fait 5 pieds quand il est suivi d'une voyelle. Je veux savoir si la virgule permet de retrouver la forme de l'alexandrin? Merci d'avance pour vos réponses.<br />