Je suis né libre, j'ai vécu en bonnes mœurs,
Ce jour bien triste, cette nuit je me meurs,
Un bien drôle destin que de choisir sa fin,
Une obligation que de laisser les siens,
Et sans modération, le faire pour leur bien.
C'est un mal qui me ronge et fait vivre ma grogne,
Une tumeur qui me plonge, froide et sans vergogne,
Vers l'abîme, sans savoir, ce qui de fraternel
De Judas ou de Pierre, sera la sentinelle,
Je laisse les miens, pour l'Orient Éternel.
Je veux mourir debout, Homme Libre,
Tomber comme une pierre,
Du haut de l'édifice,
Cet orgueil, ce sacrifice,
Pour l'image, d'un père fier,
Unique pour sa fille, et pour laquelle je vibre.
Debout et Libre, je veux mourir,
Déraciné comme un arbre,
Et partir sans palabre,
Avant que mon corps ne se délabre,
Pour l'image de l'aimant, et ne point l'assombrir.
C'est pour ces raisons, qu'il me faut savoir partir,
J'ai fait mon temps, savoir en convenir,
C'est être libre, insolent, je range mes outils,
Je quitte ce monde, sans espoir de thérapie...
Poème posté le 16/03/14
Informations mp3 : Bach: Cello Suite #1 in G, BWV 1007