Latente et malheureuse
Est l’attente valeureuse…
Je suis assis, patient
Posant pourtant des pas,
Des faux départs, conscient
De ne plus être là.
Je pense aux inhérences
A ces terrains glissant
Qui par jeux d’adhérences
Me rendent vieillissant.
Décadences splendides,
Des chutes abyssales,
Déchu des rangs candides
Et paré d’habits sales,
Je suis maître des heures ;
Du sable qui s’écoule
Sur mes lettres, ses leurres
Aux embruns de la houle
Je me lève, c’est l’heure !
Heureux que le sort ait,
Par sa grande clémence
Pris soin de m’essorer
Avant la transhumance.
Premiers pas indécis
Quelques rires imbéciles
L’horizon s’éclaircit
D’un battement de cils…