Mon Alice sourit, entortille ses mèches ;
Et je sème des grains de folie passagère
Pour la faire danser…Entrechats…de gouttière
Ayant la queue coincée entre deux temps de flèche…
Accrochés à mes bras, ses petits doigts me serrent
Se réfugiant alors dans le creux de mon cou ;
Et l’on tourne et l’on tourne, se moquant de tout,
Des pluies battant pavé sous le feu des éclairs.
Mon Alice grandit, illumine de grâce
Mon cœur battant encor au rythme régulier
De ses premiers regards lancés au singulier
Quand je ne m’inquiétais que de mes propres traces.
Un, deux, trois, un deux trois ! Mon bel ange s’emporte,
Se frotte aux demi-pointes sans se démonter…
Quand elle se ravise, son rire pincé
Trahit quelque fierté tambourinant sa porte.
Mon Alice, promets à ton père une danse
Lorsque tu me diras qu’un amour t’a juré
Une vie d’arabesques et de sorts conjurés
Sous de hauts cerisiers ondulant en cadence.
Je te dirai tout bas à quel point tu es belle
Et pour un bref instant, tu seras à nouveau
Ma petite hirondelle puis, à vol d’oiseau
Tu reprendras le temps qui au loin, te rappelle.