La pleine lune au dessus de la mer.
par Ottomar
La plissure des vagues
Se rapproche de la terre.
Le gris bleu de leurs crêtes a ses mystérieux reflets.
Une clarté blafarde s’élève dans le ciel sans étoile.
Les falaises deviennent rouge terne,
Là-haut, l’astre mort, souverain,
Contemple son royaume de songes.
Seul s’entend le souffle régulier du ressac.
Une ancienne légende raconte
Que l’âme des pêcheurs disparus,
Le temps d’un chant, d’une plainte,
Fait ici une courte halte.
Demain, un peu de vent, un peu d’écume,
Une mer émeraude,
Des mouettes virevoltant dans l’air,
Effaceront les traces de ce rendez-vous secret.
Il faudra attendre,
Pour assister à cette rencontre éphémère,
La pleine lune au dessus de la mer.
Poème posté le 01/04/13