Tu es jolie, tu sais, perchée sur ton nuage…
Du haut de tes huit ans, tu balances tes guibolles
Dans le vide affectif de ton p’tit cœur sauvage.
Dans ma chanson céleste, ne manquent que tes paroles…
Tu es jolie, tu sais, quand tu rampes dans les herbes
Happée par la quiétude d’un dormeur solitaire
Le spleen en bandoulière que ta plume exacerbe
Au creux de son épaule, sont nés tes rêves amers.
Tu es belle, tu sais, aujourd’hui sous mes yeux
Quand tu cours sous la pluie et que tes mots me noient.
Je me démène sur l’asphalte de mon livre bleu
Pour exister demain, peut-être un peu pour toi.
Tu es belle, tu sais, dans tes bouleversements.
Ces petits feux éteints, la fumée qui s’endort
Un peu plus loin là-bas dans les mines de diamant
Où se mêlent la fièvre et l’âme d’un oxymore
Tu es belle, tu sais…