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L'abandonnée
par Marcek


O ces âmes fragiles et que l’on a brisées ! Ces maris trop volages, ils les ont piétinés Ces cœurs si francs, si doux, si purs qui y croyaient A l’amour éternel qu’on leur avait juré. Faiblesse des serments, quand on n’est pas un homme, Un vrai, tel qu’on l’entend, qui a sa dignité, Assurant ses devoirs, qui jamais n’abandonne Sa femme, ses enfants, en brisant son foyer. On est au pied du mur, l’existence s’écroule, On vivait innocente, et voici qu’elle roule Sur vous et vous enfouit, la pierre du malheur, On a beau se débattre, on sombre, c’est l’horreur ! Se remettre en question, sans cesse dans ces nuits Où les fleurs du passé s’ouvrent et puis s’enfuient : Jamais plus, jamais plus, elles ont été salies Par cet homme, animal qui n’a pas réfléchi. Se débattre et sombrer, parce qu’on ne comprend pas Pourquoi cette fracture, et ce noir désarroi, La maison que l’on vend, les meubles d’autrefois Les lambeaux d’une vie qui coule entre les doigts. Et ces jolies enfants dont le regard se voile, Qui connaissent des nuits désormais sans étoiles, Ce père qu’on aimait, qui fait souffrir maman, Pour laquelle il n’est plus qu’un horrible tourment. C’est dur de surnager en de pareils naufrages Surtout si l’on doit travailler, mère courage, Qui tient le gouvernail et reprend le flambeau Pour sauver le foyer quitté par un salaud ! Pleure, l’abandonnée, saoule-toi de tes larmes, Refleurira un jour l’espoir, pose tes armes Laisse-toi étouffer de baisers par tes filles Qui veulent qu’en tes yeux, les étoiles scintillent !



Poème posté le 15/04/12


 Poète
Marcek



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