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Les déménageurs
par Louis Vibauver


Sans les guitar's, les feux de camp Des romanos et des gitans, Chacune des journées qui passent Me voit sans cess' changer de place: Un jour à Nice ou à Bordeaux Le lendemain Toulouse ou Pau Pour remonter sans nul repos Sur Paris d'un' traite tout de go. Je suis, c'est vrai, sur tous les fronts Même quand je vais à Menton Mais ne me croyez pas lourdais Pour déménager sans arrêt. J'en ai vraiment bien plein le dos De porter de trop lourds fardeaux Mais quand le diable est de la fête Tout va comme sur des roulettes Je suis alors à fond la caisse Pour fair' des va et viens sans cesse Et déchargeant à tout' vitesse Je me retire plein d'allégresse On me voit par monts et par vaux Pareil à un vrai cheminot Mais ne me croyez pas lourdais Pour déménager sans arrêt. Je n'aim' pas prendr' de la hauteur Quand il n'y a pas d'ascenseur: J'ai un trop sacré coup de rein Pour risquer un sal' tour aux miens. Dès lors, on sait que je préfère Demeurer souvent terre à terre Et l'on peut bien me croire idiot Si je m'évite un lumbago Je ne suis pas un intello Mais je ne suis pas non plus sot Et ne me croyez pas lourdaud Pour déménager comme il faut. Je sais, d'un coup d'oeil, estimer Les volumes qu'il faut traiter Et les femmes peuv'nt attester Que j' suis un as pour emballer: J'ai jamais eu d' rouge ou de jaune Avec le beau ling' que j' cartonne C'est vrai qu'je sais mettr' le paquet Et qu' pour charger, j' suis toujours prêt Je suis, c'est vrai, sur tous les fronts Même quand je vais à Menton Mais ne me croyez pas lourdais Pour déménager sans arrêt.



Poème posté le 02/02/12


 Poète
Louis Vibauver



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