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Haro sur le mouton !
par Marcek


Il fut dit , un beau jour, que le mouton sentait . Quelqu’un, brutalement, dit même qu’il puait ! Tonnerre et éclairs tombèrent sur la tête De ce doux innocent, de cette tendre bête. Quoi, bêla le mouton, se peut-il que je sente Alors que tout le jour, au long des prés en pente Je pais l’herbe fleurie et parsemée de thym Qui parfume mon nez dès le petit matin ? Le vent de la montagne et la pluie, par moments Aèrent ma toison, lavent mes vêtements De laine douce et drue par l’homme convoitée Lui, qui me tond bien ras dès que survient l’été. Le mouton, atterré voit son honneur flétri Mais il ne suffit pas que de lui on sourie Voici que son ami, son très cher compagnon Propage le couplet, serine la chanson Et dénigre, et se moque et massacre l’ami Qu’il adorait hier et enterre aujourd’hui ! L’âne, car c’était lui, enfin se réjouit De n’être plus le seul dont on se gausse et rit. Il lui vient un orgueil qu’il ne soupçonnait pas, Habitué qu’il est aux corvées et au bât. Cet orgueil s’affermit aux malheurs du mouton Et il aurait plaisir à donner du bâton A ce pauvre animal qu’ici on vilipende Et va jusqu’à souhaiter, en secret…qu’on le pende ! Ainsi sont les aigris :dès qu’ils sont maltraités (On a tant dit haro, aussi sur le baudet !) Qu’il s’esbaudit,( le jour où il n’est plus victime) Des malheurs de celui que l’on charge de crimes… Il glose tant et plus sur le pauvre mouton, Et sans prendre ciseaux, le dépouille et le tond ! Par ses propos moqueurs, il vous le met si bas Que notre doux ovin songe alors au trépas. Ainsi s’acharne hélas la vile populace Flétrissant l’innocent qui lui demande grâce Car il ne comprend pas pourquoi un vent soudain Vient saccager sa vie et briser son destin Moralité Les hommes sont parfois frères d’Aliboron Chargeant les innocents à grands coups de bâton, L’opprimé de jadis devenant le bourreau Qui envoie ses amis derrière les barreaux ! S’il faut juste un peu d’eau pour que germe la graine Il faut beaucoup d’amour pour éteindre la haine



Poème posté le 31/01/12


 Poète
Marcek



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