Poème Tziganes par Vespertilion

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Tziganes
par Vespertilion

par Vespertilion

Il passe cents caravanes Comme passent les nuages Sur cet arpent de pré Quand roule le ciel d’été Il passe un grand voyage Manouches, Gitans, Sintis, Yeniches ou Romanis Tziganes de tous pays Il passe un chapiteau Comme un chapeau au vent Posé au plat du champ Par une main de destin Il passe des cris d’enfants Et l’oiseau flamenco Le bourdon d’une guitare Le psaume d’un archet Il passe des visages Qui ravalent les façades Et ils sont ramoneurs Ardoisiers, élagueurs Il passe des orages Quand passent les outrages De citoyens riverains Qui ne rêvent plus à rien Je passe riveraine Comme reine des gadgés Je traverse la rue Nous partageons le thé Il passe un astre fier Comme un cheval fringant Par les cheveux des femmes Quand passe le fil du vent Ils passent et ils s’en vont L’arpent de pré est vide Ils ne disent jamais Le lieu où ils s’en vont

Poème posté le 07/09/11

Poète ,
Illustrateur

Vespertilion

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