A aile
par Christian111
par Christian111
Je venais de relire le premier chapitre du "Petit Prince"
Et je pensai à ma jolie princesse, celle qui se prénomme Malika.
Je fumais ma cinquième clop et la nostalgie s'empara violemment de moi.
Le fil doré qui me retenait encore à la vie m'a alors semblé bien mince.
J'ai oublié le petit nom que je donnais à Malika,
Mais "attentionnée" est un qualificatif qui me semble lui convenir bien.
J'évoque en moi les souvenirs azurés et lointains,
Grâce à l'image, que d'elle, au fond de moi, j'ai conservée, Malika !
Les autres me font penser à des petites filles gâtées,
Friquées, équilibrées, normosées - l'équilibre, d'ailleurs, c'est la mort -
Et j'ai une femme dans chaque "petite mort",
A défaut de chaque port...
Au fait, je ne connais que deux ports :
Celui de Douarnenez, mystérieux, brumeux et bien gris,
Et celui d'Amsterdam, où les femmes ne fleurissent que dans la nuit,
Et où l'alcool se mêle au cannabis d'or.
Dans ces ports-là, les femmes ne sourient plus :
Elles exposent leurs corps difformes et nus,
Et explosent dans des rires grotesques
Qui ne me font rien regretter, ou presque,
Car Malika
Est là !
En corps là,
Toujours là,
Obsédante
Et sans voix.
Je signe avec SA CRAIE
Poème posté le 02/03/11