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Le verdier
par Lasource


...Et depuis l’échine de la pente de végétaux secs et d’oliviers Parmi les premiers bourdonnements d’insectes affairés, Voici qu’en filigrane sur le feu de la mer S’affiche le sourire de mon père qui dure un moment Puis pâlit et se dissipe comme lune du matin Sous les moqueries des pies et les sarcasmes des corneilles En contrebas dans le chemin des filles nues Sous leurs tuniques légères Portent les corbeilles d’une énigmatique fête En chantonnant des inepties Leurs chevelures brunes luisent d’un vernis Bleu comme l’air qui les presse Et s’insinue de tous côtés plein de convoitise Pour des secrets qu’il se contente d’effleurer Choéphores d’un temps qui bifurque du mien Elle s’avancent en esquissant parfois un pas de danse Qui fait voler leur jupes Les chauves se courbent sur les talus Fascinés par la grâce de leur jeunesse Puis elles ont disparu dans le tournant Laissant derrière elles leurs éclats de rire Je les entends encore Comme des acouphènes cristallins qui s’éteignent doucement Remplacés par les vocalises d’un verdier solitaire Volant en cercles au dessus du bois Ainsi qu’un vieux poète. Note : Les chauves sont des arbres (Variété de cyprès) !



Poème posté le 12/09/10


 Poète
Lasource



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